Après quinze années passées dans des agences internationales de relations publiques, Kristin Syltevik co-dirige aujourd’hui depuis quatre ans l’agence Hotwire PR sur une philophie à trois fondements : expertise, dimension européenne et transparence. Elle aborde avec nous son approche des relations presse et les projets de Hotwire PR.
Pouvez-vous nous présenter Hotwire PR ?
L’agence a été créée en septembre 2000 à une époque où le secteur des nouvelles technologies était en crise. Auparavant, j’ai travaillé quinze ans dans le secteur des RP, notamment au sein de la division « Technologies » de Shandwick International ou encore dans des agences britanniques comme Penn Communications et Johnson King PR. J’ai lancé l’agence Hotwire avec une philosophie basée sur trois points forts : la dimension européenne, l’expertise et la transparence. En effet, une étude de marché sur les besoins des clients en informatique a révélé que ces clients, cherchaient – après la période de crise – des prestations mesurables, un réseau international, mais également une véritable expertise, crédibilité et connaissance du marché de la part d’une agence de RP. Nous avons un bureau en Angleterre, un bureau à Francfort et un bureau en France, géré par une équipe de six personnes et qui va fêter ses deux années d’existence.
N’est-il pas difficile de gérer des marchés si différents, comme la France et l’Angleterre ?
C’est vrai qu’en Angleterre, l’élément le plus important pour les clients, c’est la dimension internationale. Nous lançons beaucoup de sociétés internationales. Par contre, en France, c’est le caractère mesurable, la transparence, et l’efficacité des relations presse qui sont surtout retenus par les clients. Mais au-delà des nuances, le travail n’est pas vraiment différent. Il faut savoir s’adapter et focaliser le message local vers le marché global. Ce qui est intéressant, c’est qu’on apprend toujours des choses des autres marchés.
En quoi l’approche de votre agence est-elle différente ?
Nos stratégies ne sont pas tellement différentes de celles des autres agences mais nous essayons de sortir du caractère classique des relations presse. Une étude réalisée par Hotwire démontre qu’environ 50% des journalistes, aujourd’hui, en ont assez d’être bombardés par des communiqués de presse focalisés sur l’information produit et aimeraient y trouver des données contextuelles : histoire, polémique ou encore tendance relative à l’industrie. Or l’étude démontre que sur les 40 communiqués en moyenne reçus chaque jour par un journaliste, 80% des annonces presse adressées aux journalistes négligent carrément ces aspects. Selon nous, un fait de société peut être utilisé pour transformer une annonce produit classique en une histoire susceptible de faire la une. L’un de nos clients, Genesys Conferencing, spécialiste du e-learning, développe des services de téléconférence et de collaboration en temps-réel. Nous avons appris qu’il y a deux ans, cette société avait commencé à organiser des web conférences entre des élèves français et allemands. Nous sommes allés chercher cette histoire pour communiquer le message car cet angle était la manière la plus intéressante d’illustrer la valeur ajoutée pour la presse. Les journalistes se sont donc déplacés pour participer avec les enfants à l’une de ces conférences.
Quels sont les projets pour le bureau français de Hotwire ?
Pour nos clients, la France représente un marché clé. 10% de notre chiffre d’affaires 2003 (5 millions d’euros) est réalisé par la France. Le secteur le plus important, sur ce marché, est celui des logiciels et des télécommunications. Nous comptons donc nous développer, en France, autour de ces pôles d’expertise là. Nous avons peu de projets grand public.