Les historiens d’Internet rapportent souvent une anecdote qui résume à elle seule le défi auquel est confronté le communicant dans la pratique de son activité en entreprise.
Etats-Unis, 1990. Un responsable marketing se trouve à son domicile et ses enfants viennent lui annoncer qu’ils se sont connectés au site Internet de son entreprise. Nous sommes au début des années 90 et autant dire que peu d’entreprises disposent encore d’un système de messagerie globale et encore moins d’un site Internet.
Petit à petit les départements marketing et communication vont reprendre le contrôle des sites Internet corporatif arguant de la nécessité de respecter la charte graphique de l’entreprise, une obligation moins évidente aux yeux des directions informatiques.
Directions marketing et communication vont faire front un temps contre les velléités technicistes et imposer des cahiers des charges nécessaires au développement des projets de communication externes
Mais, petit à petit, avec la montée en charge des techniques issues de la relation client et la lourdeur des projets informations liés aux opérations de communication externe ( sites Internet multimédia ) et Interne ( Intranet communiquant ), le rapport de force aura tendance à s’inverser.
Dernier invité à la messe, le directeur marketing et son approche de la communication par le biais des bases de données et donc du marketing direct.
Au-delà de sa signification politique, cette alliance démontre l’obligation de communicant à s’adapter ( tout comme le journaliste ) à cette nouvelle donne au risque de ne plus pouvoir peser dans certains processus. Or, ce dernier peut énormément contribuer à apporter une cohérence aux nombreux messages véhiculés par son entreprise sur ces nouveaux supports, les adapter aux contraintes informatiques.
Cet effort suppose une remise en cause des savoirs et une plongée dans de nouveaux territoires. A la clé, une meilleure communication avec les techniques et les mercatiques.
par Laurent Durgeat