Ce 11 octobre à Ivry auront lieu les premières rencontres des chargés de communication associatifs. Categorynet.com, partenaire de l’événement, a proposé à cet effet plusieurs portraits de communicants. Dernière rencontre avant l’événement avec Salvatore Parata, EU officer dans l’ONG Terre des Hommes.
Pouvez-vous nous présenter rapidement votre organisation et votre rôle au sein de celle-ci ?
Terres des hommes est une organisation qui traite des droits de l’homme et particulièrement des droits de l’enfant. Nous sommes basés dans 9 pays européens. Notre secrétariat général est à Genève et nous possédons un bureau de liaison à Bruxelles, d’où j’opère.
Je joue un rôle de liaison au sein de l’organisation. Je suis impliqué dans la communication inerne avec mes collègues directs mais je fais également le liens avec mes collègues des bureaux étrangers ainsi qu’avec l’ensemble d’ONG partenaires présentes dans 65 à 70 pays. Au total, avec toutes ces ONG, ce sont quelque 1.200 projets liés aux droits de l’homme sur lesquels nous sommes actifs !
Travailler avec autant de pays, de partenaires doit être très complexe…
C’est en effet assez compliqué. Il faut tenir compte des décalages horaires, des différentes approches culturelles. Mais aussi de la langue. La langue véhiculaire est l’anglais mais tous nos correspondants ne parlent pas l’anglais ou ne se sentent pas à l’aise pour s’exprimer dans cette langue. Pour le reste, nous utilisons de nombreux outils comme l’email, les sites web, les mailings listes afin de maintenir une communication permanente entre nous.
Quelles sont pour vous les grandes difficultés de votre métier de communicant associatif ?
Il y a deux grandes difficultés qui sont, à mon sens, des défis. Je travaille énormément avec les institutions européennes. De ce fait, dans nos relations avec les fonctionnaires, nous avons tendance à adopter un langage institutionnel. Or lorsque l’on communique avec la société civile, on doit utiliser un langage compréhensible par tous. La difficulté est donc de pouvoir communiquer avec les fonctionnaires tout en gardant un jargon simple et accessible pour notre public.
La deuxième difficulté est la communication interne. Il est difficile de communiquer de manière fluide avec 70 pays différents. Il faut synthétiser les informations que nous recevons et les rendre pertinentes pour chacun de nos partenaires ou collègues. Par exemple, il est parfois difficile d’adapter la masse d’informations sur la législation européenne ou les nouveaux décrets, et de transmettre tout cela à un collègue au Sri Lanka en faisant en sorte que celui-ci comprenne rapidement l’intérêt de cette information pour son activité quotidienne. Il y a un immense travail d’adaptation, de vulgarisation et de localisation qui n’est pas toujours facile.
Plus d’infos :
Bancs de la com’ : www.bancsdelacom.org
Terre des Hommes : www.terredeshommes.org