Planète-RP : Bonjour, pouvez vous vous présenter ?
Xavier Adam : Je m’appelle Xavier Adam. J’ai lancé en 1999 ma société Xavier Adam Public Relations et j’ai aujourd’hui trois bureaux, deux en Grande-Bretagne et un en Espagne. Parmi les projets dont ma société assure les relations publiques, Le Osbournes Show, Big Brother, MTV Videoclash, MTV Live, News International, T-Mobile, WPP, Firebox, MusicState, Future Platforms, WonderWerx and Inclarity plc. Nous sommes impliqués sur divers marchés Internationaux dont l’Angleterre, L’Espagne, les USA, le Danemark, le Nigéria et l’Islande.
PRP : Comment présenteriez-vous le marché des médias espagnols ?
XA : En comparaison avec le marché de la presse britannique, le marché espagnol est immature et moins développé. Le facteur régional est lui très présent dans la segmentation des principaux médias ( presse, TV et radio ).
Le pays compte trois quotidiens nationaux d’information ( ABC, El Mundo and El Pais et deux quotidiens économiques ( Expansion et Cinco Dias ). C’est un contraste saisissant d’avec la floraison de quotidiens anglais ( 14 titres pour 14 millions de lecteurs quotidiens, ce qui représente la moitié de la population espagnole ).
Les enjeux économiques se répartissent entre des groupes privés et des intérêts publics. TV3 qui émet dans toute la Catalogne est un exemple typique d’initiative publique. Cette chaîne émet depuis 1983, avec pour objectif de promouvoir la langue catalane. Cette chaîne est aujourd’hui la plus respectée du PAF espagnol et représente ce qui se fait de plus moderne en la matière.
D’une manière générale, la plupart des programmes de télévision sont achetés à l’étranger ( USA, Grande-Bretagne et Espagne. La place des documentaires est tenue et à la place on assiste à des rediffusions régulières de séries télévisées. Une série télévisée Britannique a même donné lieu à l’ajout d »un mot de vocabulaire dans le dictionnaire espagnol : rebecca pour désigner un cardigan.
Les audiences varient au gré des changements de climat et les annonceurs ont tendance à acheter des créneaux spécifiques. La minute de publicité la plus chère est généralement constatée au moment du nouvel an.
PRP : Internet et les technologies n’ont-ils pas redistribué quelque peu les cartes au sein des médias Espagnols ?
XA : Effectivement, la plupart des médias espagnols disposent aujourd’hui de leurs sites Internet et le pays dispose également de ses portails d’information, tels ya.com et yahoo.es. Le pays a tenté un moment de lancer des services de TV interactives mais malgré l’engouement des débuts, certaines initiatives se sont soldées par des échec cuisant. Quiero TV, par exemple a du stopper ses activités après 600 millions d’Euros de dettes et seulement 94 000 abonnés 2 ans après son lancement. Un autre exemple provient des réseaux de téléphonie mobile. En Espagne on en dénombre seulement 3, en comparaison avec l’Angleterre qui en totalise six. Les tarifs sont d’ailleurs plus élevés qu’ailleurs du fait du manque de compétition. Malgré tout, il existe encore de belles opportunités pour que les médias espagnols se développent sans coûts faramineux grâce aux nouvelles technologies et sans la férule de l’état.
PRP : Quelles ressources imprimées et électronique conseilleriez pour mieux connaître les médias espagnols ?
XA : EL Guia de los Medias, un annuaire publié une fois par an. Les sites ,www.elpais.es , www.inout.tv , www.lavanguardia.es ,www.tvcatalunya.com , .
www.xavieradam.com