Plus que quelques jours avant les Bancs de la Com’, le grand rassemblement des chargés de communication associatif. Cette journée sponsorisée par Categorynet.com, sera l’occasion de faire le point sur les pratiques et les besoins de ce secteur de la communication. Charlotte Dudignac, une des fondatrices des Bancs de la com’ et chargée de communication associative nous rappelle les moments forts de cette journée et les particularités de son métier.
Vous êtes une des fondatrices des bancs de la com’. Pourquoi avoir créé cette structure ?
Charlotte Dudignac :Parce que la communication est essentielle au monde associatif et que le monde associatif l’oublie trop souvent.
Pourquoi ? Certains invoqueront des contraintes budgétaires avec lesquelles le monde associatif doit objectivement composer mais il me semble que les principales raisons sont davantage d’ordre idéologique. Car si la communication renvoie à la liberté d’expression ; elle renvoie tout autant à la propagande de masse et à la manipulation de la parole ; des conceptions à l’origine de la pensée communicationnelle de la gauche en France ; dont le monde associatif reste l’une des composantes.
La crainte que la communication instrumentalise l’association et prenne le pas sur ses valeurs; la nécessité d’être visible, l’espace public et la critique montante contre les médias peuvent contribuer à faire de la communication en association un objet à la fois terrifiant et fascinant ; peu maturé et infiniment problématique. Ajoutez à cela des budgets souvent réduits qui imposent une certaine inventivité et vous imaginerez alors la position souvent inconfortable dans laquelle se trouvent les chargés de communication en association. Nous étions plusieurs professionnels de la communication associative à partager un certain nombre de constats et à éprouver le besoin de partager nos expériences. C’est donc assez naturellement que l’idée de créer un réseau de chargés de communication associatif pour faire évoluer la place et le rôle de la communication en association s’est imposée.
J’ai mené plusieurs interviews de communicants associatifs. A ma question, qu’est-ce qui vous différencie d’un communicant traditionnel, certains avaient du mal à me répondre. Pensez-vous que le chargé de communication associatif est atypique ?
Charlotte Dudignac: Je crois que le chargé de communication associatif ; tout comme les autres professionnels de ce secteur a la chance de pouvoir vivre de son engagement. De nombreuses personnes ; qui doivent se contenter d’un travail alimentaire ; envient cette situation. Pour autant ; la contre-partie d’un travail socialement valorisé réside souvent dans un sentiment de sur responsabilité. Autrement dit : Etre payé pour défendre les droits de l’homme ; venir en aide aux plus démunis ne donne pas le droit à l’erreur et pour conclure sur votre question ; je dirais que le ou la chargé(e) de communication ont peut être besoin plus qu’ailleurs de prendre du recul sur leur métier car ce dernier est littéralement passionnant !
Les bancs de la com’ organisent sa première rencontre à Ivry ce 11 octobre. Il y a aura de nombreux débats et ateliers. Mais personnellement qu’attendez-vous exactement de cette journée ?
Charlotte Dudignac: J’attends de cette journée un enthousiasme collectif. Si des participants venaient chercher des billes et qu’ils repartent non seulement les poches pleines d’agathes mais surtout avec une idée neuve sur leur métier et avec le sentiment d’avoir tout à gagner à partager et à apprendre en devenant membre des Bancs de la com’ ; cela voudra dire que nos intuitions étaient justes et que l’association les Bancs de la Com’ répond à un besoin fort du secteur.
Pouvez-vous nous dire quels seront les moments forts de cette journée de rencontre ?
Charlotte Dudignac: Je crois qu’il y aura beaucoup de moments riches en émotion. L’intervention d’Eric Dacheux ouvrira le bal et mettra le La. Suivront les ateliers de la matinée qui regorgeront de témoignages et impliqueront l’ensemble des participants. Je pense que le sentiment d’être dans le même bateau sera partagé. L’après midi sera le temps de la synthèse et des perspectives. Qu’avons-nous appris? Est-ce qu’on continue ensemble et pour faire quoi sont des questions qui seront posées et que j’attends avec impatience.
La date limite des inscriptions est fixée au 5 octobre. Est-il encore possible de s’inscrire ?
Charlotte Dudignac: La réponse est oui ! Afin de donner au plus grand nombre la possibilité de participer à cette journée; les participants pourront s’inscrire et régler leur participation sur place.