Public(s) : le mariage du territoire et de la communication

En 1999, Jean-Louis Laure s’est lancé le pari de réunir les notions de territoire et de communication à travers une lettre professionnelle baptisée Public(s). Diffusé par abonnement, ce magazine de 16 pages propose tous les mois des actualités et informations pratiques à tous les communicants de la sphère territorial ( collectivités locales, administrations et services publics,..). Entretien.

Quelle est l’histoire du magazine Public(s) ?
Public(s) a cinq ans. Deux lettres sur la communication territoriale existaient auparavant en France mais elles ont disparu. A l’époque, il y avait beaucoup d’initiatives et Publi(s) s’est placé sur ce créneau « communication ». A la différence par exemple de la Gazette des Communes, qui ne traite pas spécialement de communication, ou de Stratégies, qui aborde très rarement la communication locale, Public(s) souhaitait recouvrir ces deux champs. Mais le terme territoire n’est pas à réduire à celui de commune. Il recouvre aussi les notions de pays, de projets (quand des gens se mettent ensemble pour faire quelque chose), de décentralisation, d’organismes, de parcs naturels, de chambres consulaires,… Public(s) est une lettre professionnelle qui résulte d’une envie de construire un vrai projet, dans un esprit artisanal et pas industriel. De 10 pages en texte noir et blanc au départ, c’est devenu une publication qui a la vocation de se développer encore. C’est une véritable aventure puisque nous avançons sur un terrain qui n’est pas gagné d’avance.

Quel est l’objectif de Public(s) ?
Notre pari, notre réflexion il y a cinq ans, était d’abord de poursuivre les initiatives en matière de communication territoriale. Mais également de mettre l’accent sur la communication décentralisée et la communication en réseaux.

Quelle est l’évolution et l’importance de la communication territoriale aujourd’hui ?
Dans les années 80, la communication territoriale a été très inspirée par la communication d’entreprise, c’est-à-dire visible, excessive. On a assisté à un rejet de cette forme de communication dans les années 90. J’ai le sentiment qu’à ce moment là, la communication publique liée au territoire a véritablement pris son autonomie. Les acteurs publics se sont réintéressés à la co-communication, où les intérêts publics et privés sont associés. Et puis il y a eu aussi une reconnaissance des métiers de la communication territoriale, ce que démontrent les enquêtes de ressources humaines. Bien sûr, elle a besoin d’être renforcée, puisque la communication recouvre des tas de métiers différents : création, relations presse, animation, évènementiel.

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