Les contradictions de la communication associative

Alain Pellé  est secrétaire général du Syndicat des Mouvements et Associations (SMA) CFDT. Fin observateur du monde du travail dans ce milieu, il intervient dans la table-ronde sur « les contradictions de la communication associative » aux 3èmes rencontres de la com’ associative le 15 octobre à Paris.

Vous êtes un observateur privilégié  du monde du travail. Quelles sont, selon vous, les spécificités des conditions de travail dans le monde associatif ?

Le contexte du travail associatif présente en effet quelques traits particuliers. Parmi ceux-ci notons la dimension TPE/PME (prépondérance des structures de faible effectif salarié) où les aspects relationnels s’avèrent souvent déterminants.

Ce milieu se distingue aussi par une forte implication subjective des acteurs. Y cohabitent des salariés, des bénévoles, des bénéficiaires de contrats aidés c’est-à-dire une population relevant de statuts, de cultures et de légitimités hétérogènes. Les investissements et les attentes de chacun ne sont pas les mêmes, ce qui peut provoquer des incompréhensions voire des conflits.

Par ailleurs, la fonction « employeur » est souvent mal assumée par des dirigeants bénévoles qui répugnent à la déléguer alors qu’ils ne sont souvent guère préparés culturellement et techniquement à la maîtriser.

La professionnalisation des associations serait en cours : recrutement dans le privé, rationalisation, marketing offensif,…  Observez-vous des évolutions notables et récentes qui confirment cette tendance?

Le travail associatif se professionnalise en effet : il s’adosse de plus en plus à de l’expertise et de la technicité. C’est particulièrement observable en matière financière et comptable, du fait de contraintes administratives ou réglementaires accrues en termes d’évaluation et de reddition de comptes.

Le recrutement tend à  privilégier désormais la spécialisation diplômée plutôt que la capacité d’engagement ou l’adhésion explicite à des valeurs. L’ambiguïté demeure, néanmoins, puisque les salariés faisant le choix associatif sont souvent conscients de consentir un sacrifice sur la rémunération ou tout au moins sur les perspectives d’évolution de carrière.

Les nouvelles contraintes techniques amènent parfois à rendre prépondérante la dimension d’ingénierie (technique ou marketing) au détriment du sens et des finalités de l’action menée: on risque de dévitaliser le projet associatif lui même. Singer l’entreprise n’est pas nécessairement le gage d’une plus grande efficacité !

Les politiques RH ou managériales des associations vous semblent-elles en adéquation avec leurs messages éthiques ?

Non, c’est parfois le grand écart. Il arrive même de plus en plus fréquemment que les logiques du secteur marchand contaminent les politiques RH ou managériales des associations. Poussées à l’extrême, ces logiques amènent à regarder le salarié comme un coût et une simple variable d’ajustement. Nous sommes alors loin de l’exemplarité que l’association devrait – ne serait-ce que par souci de cohérence – mettre en œuvre dans ses pratiques internes.

Il faudrait sans doute nuancer ce constat en fonction du type de structures : associations d’adhérents ou de personnes morales, prégnance plus ou moins forte des injonctions externes, origine des financements, importance de la composante technique dans le projet…

Néanmoins, et plus fondamentalement, on peut dire que la qualité (ou l’absence) du dialogue social dans l’entreprise associative est souvent un bon indicateur de la santé démocratique de ladite association: là où le salarié subit l’autoritarisme il est probable que l’adhérent ne soit guère mieux considéré.

De manière assez symptomatique, les grands débats actuels autour de la « gouvernance associative » ignorent largement la question du rôle des institutions représentatives du personnel salarié.

Enfin, rappelons que les salariés associatifs sont en France les salariés les moins bien couverts par des garanties conventionnelles. Comme on dit dans les entretiens d’évaluation, il reste donc de « réelles marges de progression »…

 Propos recueillis par David Martinez – les Bancs de la com’


La prochaine édition des Bancs de la Com’ – 3èmes rencontres de la communication associative – a lieu à Paris ce 15 octobre 2009. 

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Alain Pellé  est secrétaire général du Syndicat des Mouvements et Associations (SMA) CFDT. Fin observateur du monde du travail dans ce milieu, il intervient dans la table-ronde sur « les contradictions de la communication associative » aux 3èmes rencontres de la com’ associative le 15 octobre à Paris. 

Vous êtes un observateur privilégié  du monde du travail. Quelles sont, selon vous, les spécificités des conditions de travail dans le monde associatif ?

Le contexte du travail associatif présente en effet quelques traits particuliers. Parmi ceux-ci notons la dimension TPE/PME (prépondérance des structures de faible effectif salarié) où les aspects relationnels s’avèrent souvent déterminants.

Ce milieu se distingue aussi par une forte implication subjective des acteurs. Y cohabitent des salariés, des bénévoles, des bénéficiaires de contrats aidés c’est-à-dire une population relevant de statuts, de cultures et de légitimités hétérogènes. Les investissements et les attentes de chacun ne sont pas les mêmes, ce qui peut provoquer des incompréhensions voire des conflits.

Par ailleurs, la fonction « employeur » est souvent mal assumée par des dirigeants bénévoles qui répugnent à la déléguer alors qu’ils ne sont souvent guère préparés culturellement et techniquement à la maîtriser. 

La professionnalisation des associations serait en cours : recrutement dans le privé, rationalisation, marketing offensif,…  Observez-vous des évolutions notables et récentes qui confirment cette tendance ? 

Le travail associatif se professionnalise en effet : il s’adosse de plus en plus à de l’expertise et de la technicité. C’est particulièrement observable en matière financière et comptable, du fait de contraintes administratives ou réglementaires accrues en termes d’évaluation et de reddition de comptes.

Le recrutement tend à  privilégier désormais la spécialisation diplômée plutôt que la capacité d’engagement ou l’adhésion explicite à des valeurs. L’ambiguïté demeure, néanmoins, puisque les salariés faisant le choix associatif sont souvent conscients de consentir un sacrifice sur la rémunération ou tout au moins sur les perspectives d’évolution de carrière.

Les nouvelles contraintes techniques amènent parfois à rendre prépondérante la dimension d’ingénierie (technique ou marketing) au détriment du sens et des finalités de l’action menée: on risque de dévitaliser le projet associatif lui même. Singer l’entreprise n’est pas nécessairement le gage d’une plus grande efficacité ! 

Les politiques RH ou managériales des associations vous semblent-elles en adéquation avec leurs messages éthiques ? 

Non, c’est parfois le grand écart. Il arrive même de plus en plus fréquemment que les logiques du secteur marchand contaminent les politiques RH ou managériales des associations. Poussées à l’extrême, ces logiques amènent à regarder le salarié comme un coût et une simple variable d’ajustement. Nous sommes alors loin de l’exemplarité que l’association devrait – ne serait-ce que par souci de cohérence – mettre en œuvre dans ses pratiques internes.

Il faudrait sans doute nuancer ce constat en fonction du type de structures : associations d’adhérents ou de personnes morales, prégnance plus ou moins forte des injonctions externes, origine des financements, importance de la composante technique dans le projet…

Néanmoins, et plus fondamentalement, on peut dire que la qualité (ou l’absence) du dialogue social dans l’entreprise associative est souvent un bon indicateur de la santé démocratique de ladite association: là où le salarié subit l’autoritarisme il est probable que l’adhérent ne soit guère mieux considéré.

De manière assez symptomatique, les grands débats actuels autour de la « gouvernance associative » ignorent largement la question du rôle des institutions représentatives du personnel salarié. 

Enfin, rappelons que les salariés associatifs sont en France les salariés les moins bien couverts par des garanties conventionnelles. Comme on dit dans les entretiens d’évaluation, il reste donc de « réelles marges de progression »… 

 Propos recueillis par David Martinez – les Bancs de la com’

 

Les associations ont-elles besoin d’une marque ?

Bancs de la com’: Anne Battestini est docteur en sciences du langage et experte de l’analyse sémiolinguisitique. Elle participe à la table ronde des Bancs de la com’ «les spécificités de la communication associative». Elle s’interroge ici sur la notion de marque et sur les besoins du monde associatif dans ce domaine. Quelle marque pour quelles valeurs ? Quels étapes de construction ? Quels besoins réels pour les associations ? Des propos recueillis par Odile Ambry, co-présidente des Bancs de la com’.

Comment définir une marque ?

Le travail est bien le même pour toutes les marques. Il s’agit d’instaurer les limites de son territoire d’expression et de légitimité. Ainsi, il faut bien identifier :

* qui l’on est (son éthique)
* les relations que l’on instaure avec son public
* les valeurs que l’on porte (et qui vous portent)
* les bénéfices offerts à son public.

Par ailleurs, il importe de prendre en compte les symboles repères qui permettent d’identifier la structure. Enfin, il faut veiller à ce que toutes les formes d’expression soient en cohérence.

Doit-on poser des limites à une marque associative, par rapport à une marque corporate ?

Il n’y a pas de limite à une marque associative. Dès lors qu’elle préserve et entretient une éthique, c’est-à-dire une parole, un positionnement, une opinion, ou même une idéologie.

La différence ? Justement, c’est l’idéologie. L’entreprise vend soit un service, soit un produit. Le Secours catholique, Handicap international, etc sont des associations qui ne vendent rien, mais qui vivent des dons. Elles s’appuient sur l’altruisme qui est une forme d’idéologie et doivent séduite leurs « clients » pour rendre service à d’autres.

La marque est un signe de fabrique où l’on retrouve une histoire ; et plus elle est forte, plus elle a des symboles. Elle est installée comme référent.

Un exemple d’une marque installée ?

J’en prendrai deux.

La Croix Rouge et Adriana. D’une part, un symbole fort, le logo de la Croix Rouge. D’autre part, une tenue : un uniforme. Des signes extérieurs qui permettent d’identifier l’objet, la marque. Prenons la tenue : la Croix Rouge s’est faite pendant la guerre. Cette tenue reste militaire avec une icône qui est à l’opposé de tout ce qui peut représenter la guerre ; Adriana représente le renouveau !

L’UFC Que choisir. L’association vend un produit et se trouve dans un marché concurrentiel. Dans lequel on ne voit pas forcément qu’il y a une association, donc une certaine éthique. Ils ont choisi d’éditer un mensuel, qu’on achète et qui est face à 60 millions de consommateurs, proche de l’Etat. Comment vivre de cette marque ? Comment rester dans un marché concurrentiel et subir la loi du marché – tout en gardant son indépendance.

En conclusion, je dirais qu’une marque associative, c’est une pensée, qui s’exprime de telle façon que ce soit le public qui s’y retrouve. Avoir une marque, c’est avoir une force pour être identifié.

La prochaine édition des Bancs de la Com’ – 3èmes rencontres de la communication associative – a lieu à Paris ce 15 octobre 2009.  

Bancs de la Com’ 2009 : Planete-rp.com vous offre trois places !

Bancs de la com’Planete-rp.com en partenariat avec l’association Les Bancs de la Com’ vous offre 3 places pour la troisième édition des rencontres nationales des professionnels de la communication associative. Cette manifestation a lieu le 15 octobre à Paris au Comptoir Général dans le 10ème arrondissement de Paris, de 9h à 17h30.

Au programme cette année: les spécificités et contradictions de la communication associative. A l’heure où l’entreprise emprunte sans hésiter les valeurs et les messages des associations, où certaines ONG et autres structures s’égarent aux frontières de la com’ corporate, le monde associatif cherche ses marques. Les Bancs de la com’ proposent un rendez-vous où la professionnalisation est au cœur des débats, tout autant que le rôle et la place du chargé de communication.

Découvrez le programme de l’édition 2009 ainsi que les comptes rendus des éditions précédentes sur www.bancsdelacom.org…et tentez votre chance !

Pour remporter une des trois entrées aux Bancs de la Com’ (valeur marchande : 150 €), remplissez le formulaire ci-dessous et donnez la réponse à la question suivante : Quelle est la grande nouveauté des 3èmes rencontres de la communication associative ? Date limite de participation : le 1er octobre 2009. Les trois gagnants seront prévenus par courriel.



Pour participer au concours « Bancs de la com’ 2009′, merci de remplir le formulaire ci-dessous.











Besoin d’aide avec ce formulaire ?

Les Bancs de la com, l’occasion d’échanger de bonnes pratiques

Erik Lavarde, pouvez-vous vous présenter brièvement ? Quel est votre parcours, votre association et la fonction que vous y occupez ?
J’ai 32 ans. J’ai découvert le monde associatif il y a plus de 10 ans au sein de Radio Campus Paris, et j’ai exercé plusieurs fonctions autour de la communication, aussi bien en tant que bénévole qu’en tant que salarié, au sein de plusieurs structures dont l’AFM et Amnesty International. J’occupe depuis 2 ans le poste de chargé de la communication au sein de la CPCA, la Conférence permanente des coordinations associatives. Il s’agit d’une structure qui représente auprès des instances publiques le mouvement associatif organisé, soit 16 coordinations, soit 700 fédérations pour près de 500 000 associations en France.

Coordonner la communication d’un tel réseau d’associations doit être un véritable casse-tête. Comment vous y prenez-vous ?
Les 16 coordinations membres de la CPCA représentent des regroupements sectoriels (sport, sanitaire et social, tourisme social…) ou affinitaires (éducation populaire, droits humains…) et ont, pour la plupart d’entre elles, leur propre service de communication. Mon rôle est donc autant de collecter et diffuser les infos de nos membres que de produire ou diffuser du contenu purement CPCA.

Cependant, certaines thématiques englobent l’ensemble du monde associatif, et permettent à la CPCA d’interroger ses membres et de produire des positions communes à partir de la richesse et de la diversité de ceux-ci. Ces grands axes sont le bénévolat et plus généralement l’engagement associatif, le financement des associations, le dialogue civil, et bien entendu l’Europe.

Vous serez présent lors de la seconde édition des Bancs de la com’. Pourquoi prendrez-vous part à cet événement ? 
J’étais déjà présent pour la première édition, par curiosité. La rencontre avec les organisatrices, les sujets abordés et le rôle que peut jouer une association de professionnel(le)s m’ont clairement inspirés. Enfin, et surtout, l’échange de bonnes pratiques, la découverte de ce qui se fait ailleurs, en bien ou en mal, fait selon moi partie des obligations des chargés de com en association. Ces rencontres sont l’occasion de relever la tête du guidon pour regarder le paysage, de voir la famille, proche ou éloignée, de prendre des nouvelles et d’en donner… C’est important de prendre des nouvelles de la famille, non ?

Vous publiez de nombreux rapports et études. Lors de la médiatisation de ceux-ci, avez-vous l’impression que les journalistes et les médias sont plus influencés par le secteur privé (et commercial) que par le milieu associatif ?
Influencés, je ne sais pas. La théorie des médias sous contrôle du secteur marchand (marchands d’armes ajouteront les plus cyniques), ne laissant aucune marge de manœuvre aux “petits soldats de l’info” est à mon avis à nuancer. Mais il faut être lucide : la présentation des résultats annuels de telle société cotée à la Bourse de Paris a beaucoup plus de chances d’avoir une couverture médiatique que notre dernière étude portant sur le financement du monde associatif (dont je conseille vivement la lecture, soit-dit en passant). Et parmi le million d’association en France, toutes ou presque ont des choses à dire, un message à faire passer, un projet à défendre…

Pour quelles raisons les journalistes couvriraient plus facilement une étude (d’une société commerciale) plutôt qu’une autre (associative) ? Il n’y a pas qu’une seule raison : l’habitude peut-être, le professionnalisme et les moyens des structures privées, la méconnaissance réciproque des milieux associatifs et médiatiques, et par là même, la méfiance qui peut en découler, les temporalités aussi qui diffèrent…

Je pense que la communication associative a des spécificités, et qu’elle doit s’appuyer sur celles-ci pour se démarquer de la communication du secteur privé marchand. A nous, chargés de com en association, de continuer à trouver des moyens d’innover, d’inverser la tendance en attirant les journalistes sans trahir l’esprit de nos associations.

Selon votre site web, vous avez mené de nombreuses campagnes pendant les élections françaises. Comment faites-vous entendre votre voix et celles des associations que vous représentez quand les médias et les journalistes sont inondés d’information ?
C’est l’un des objectifs majeurs de la communication d’une structure comme la nôtre : faire en sorte que les enjeux et les évolutions du monde associatif deviennent des sujets de débats au cours des différentes campagnes électorales. Il s’agit donc tout autant de faire connaître nos propositions aux candidats, d’en discuter avec eux, que de les diffuser par voie de presse. Pour les élections présidentielles, nous avons été les premiers à faire passer un oral à 5 candidats au mois de janvier 2007. (bien avant Nicolas Hulot, oui oui !!). Malgré l’absence de Nicolas Sarkozy, les retombées presse ont été nombreuses. Mais l’enjeu a surtout été la diffusion auprès des futurs élus de notre plateforme de propositions élaborée pour cette occasion, plateforme écrite collégialement et regroupant les revendications du monde associatif organisé.

Votre site web est doté de nouvelles technologies comme le RSS, etc. Quels plus a apporté Internet et le web 2.0 à votre communication ?
Internet est, comme bon nombre de structures, un moyen simple de toucher ses publics, que ce soit de manière statique, comme dans la précédente version du site de la CPCA, ou dynamique comme aujourd’hui. Le 2.0 ajoute une interaction choisie entre les utilisateurs et le fournisseur de contenu. Le RSS permet non seulement de proposer nos articles à celles et ceux qui le souhaitent, mais aussi de récupérer les infos publiées par nos partenaires et nos membres. Cependant, la refonte du site est très récente, et il est un peu tôt pour tirer des conclusions ces nouvelles fonctionnalités.

 

Plus d’infos :
www.bancsdelacom.org

Les Bancs de la Com’: seconde édition

Le 9 octobre 2008 a lieu la seconde édition de la rencontre des professionnels de la communication du milieu associatif. Les Bancs de la com’ a comme volonté de réunir les chargés de communication du monde associatif afin de réfléchir aux spécificités de leur profession. Mais plus qu’une simple journée de rencontre, les Bancs de la com’ se présentent comme les premiers pas d’une association des chargés de com’ associatifs. Rencontre avec une des organisatrices, Odile Ambry. 

L’an passé, vous organisiez la première édition des Bancs de la Com’. Quel bilan pouvez-vous tirer de cette toute première réunion des Bancs de la com’? 
Nous avons pu valider le pari ! Car nous pouvons véritablement parler de succès : cette première édition, préparée par une toute jeune association dans des conditions un peu artisanales, a réuni près de 120 personnes réunies à Ivry-Sur-Seine, des partenaires prestigieux et enthousiastes, des intervenants ravis de partager cette première aventure. Nous voulions créer une synergie, rendre ce métier de communiquant associatif visible, et ce fut le cas.

Quels retours avez-vous eu de la part des participants ?
Selon le questionnaire distribué et rempli sur place, plus de 80% des participants se sont montrés satisfaits ou très satisfaits de l’événement, de la qualité des intervenants, et surtout des échanges. Composés majoritairement de femmes d’une moyenne d’âge de 35 ans, les participants représentaient les différents secteurs du monde associatif, occupaient des postes aux titres hétérogènes et cumulaient souvent plusieurs fonctions. Les relations presse constituent la mission principale des chargés de communication associatifs, suivis par l’animation, la dynamisation et la fidélisation du réseau.

Les chargés de communication des associations sont-ils vraiment différents d’un chargé de communication classique ?
Oui tout à fait. Ce sera d’ailleurs un des sujets abordés lors de notre rencontre. La communication associative est réellement différente de la communication d’entreprise. Nous allons discuter de ces différences, mais aussi tâcher de définir comment professionnaliser le secteur de la communication associative.

Le 9 octobre, une seconde édition des Bancs de la Com’ aura lieu. Pouvez-vous nous rappeler les objectifs de cette journée ? 
L’idée est de valider en une journée d’échange, l’importance d’une rencontre des chargés de communication associatifs et de faire prendre conscience à chacun des communicants que leur situation individuelle recouvre des problématiques collectives. Le thème de la séance plénière de cette année est « Face à la concurrence du secteur marchand, comment vendre son projet associatif ? ». Nous proposons également une multitude d’ateliers : Finance ta com ! ; 421 « jours de » pour 365 jours : comment organiser un événement sans passer inaperçu ? ; La com’ de lobbying et de plaidoyer ; Parrain / Marraine, le sésame des médias ; Le “miracle” Internet ; La communication en réseau ou les limites de la coopération ; Offensives de com’ : com pertinente ou impertinente?

Rappelons que ces deuxièmes rencontres nationales des Bancs de la com’ sont ouvertes aux chargés de communication du monde associatif, quel que soit la taille des associations. La condition sine qua non est que ces associations aient quelqu’un en interne pour gérer leur communication.

En résumé :
Jeudi 9 octobre à la MAS (Maison des associations de solidarité) dans le 13ème arrondissement de Paris, de 9h à 18h. 
Le tarif de participation à la journée est de 100 euros pour les adhérents et 150 euros pour les non adhérents.
Clôture des inscriptions : 3 octobre

 

 

Categorynet.com partenaire média des Bancs de la Com’ 2008

Pour la seconde année, Categorynet.com, le portail de la presse et des relations presse, soutient les Bancs de la Com’, rencontres des chargés de communication du secteur associatif. Cette manifestation aura lieu à Paris le 9 octobre 2008 de 9h00 à 18h00. A cette occasion, des experts de la communication, des représentants d’associations, des journalistes, etc. se réuniront pour discuter des enjeux de la communication associative. Plus de 200 professionnels sont attendus cette année.

Categorynet.com, au carrefour des métiers de la presse et des relations presse, est particulièrement sensible à ce sujet et est, à ce titre, partenaire média officiel de l’événement.
Dans le cadre de ce partenariat, Categorynet.com publiera plusieurs interviews sur le sujet de la communication associative d’ici le 9 octobre. Après la manifestation, notre rédaction éditera une newsletter spéciale sur les Bancs de la com’, avec des reportages, des comptes-rendus d’ateliers et des vidéos.

De plus, notre site met cette année en jeu trois invitations pour gagner un pass pour cette journée sur la communication associative du 9 octobre (valeur marchande : 150€). Le concours est d’ores et déjà lancé sur Categorynet.com et ouvert à participation.

Contacts Presse :
Odile Ambry – Bancs de la Com’
Téléphone : 01.43.66.32.87

Greg Manset – Categorynet.com
greg@categorynet.com
https://www.categorynet.com
Téléphone : 01.75.43.95.04

Paris 9 octobre : seconde édition des Bancs de la Com’, rencontres nationales de la Com’ associative

Les Bancs de la Com’, association qui réunit des professionnels de la communication représentatifs du monde associatif, les Bancs de la Com’ ont organisé l’année dernière les premières rencontres nationales de la Communication associative. Le 11 octobre 2007, près de 120 personnes se sont ainsi réunies à Ivry-Sur-Seine. Chercheurs, publicitaires, consultants, journalistes, directeurs d’associations et responsables de communication : 17 intervenants ont répondu à l’appel des Bancs de la Com et ont participé à cette journée.

Nous vous attendons cette année pour la deuxième édition des Rencontres de la com’ associative le Jeudi 9 octobre 2008 à la Maison des associations de solidarité dans le 13ème arrondissement de Paris, de 9h à 18h. Venez partager vos expériences au cours des 8 ateliers de la journée. Une plénière clôture la rencontre : face à la concurrence du secteur marchand, comment vendre son projet associatif ?

/// PRE-PROGRAMME ///

Rencontres de la com’ associative le Jeudi 9 octobre à la MAS

8h30 Accueil des participants

9h00 Ouverture de la journée
Octobre 2007 – Octobre 2008 : Bilan et perspectives
Présentation de l’étude de Karine Tilly réalisée en mai 2008

10h00 Ateliers… en pratique

Finance ta com’ : sponsoring, mécénat, partenariat privé.

Le « miracle » Internet

421 « jours de » pour 365 jours : comment organiser un événement sans passer inaperçu ?

La com’ de plaidoyer

12h00 Déjeuner

14h00 Ateliers… en réflexion

Marraine/Parrain : le sésame des médias

La com’ en réseau ou les limites de la coopération
Collectifs, plate formes, réseaux : quelle place pour quel projet ?

Offensive de com’ : com’ pertinente ? com’ impertinente ?

Com interne : comment trouver sa place ?

16h00 Plénière de clôture
Face à la concurrence du secteur marchand : comment « vendre » son projet associatif ?

17h30 Clôture de la rencontre

INSCRIVEZ VOUS VITE ! Jusqu’au 8 septembre : 100 euros pour les adhérents et 130 euros pour les non adhérents. A partir du 8 septembre, 150 euros pour tous.

Contact :   01 43 66 32 87

EN PARTENARIAT AVEC CATEGORYNET.COM

Les Bancs de la com’ : bilan et perspectives

Le 11 octobre 2007 avaient lieu à Paris les Bancs de la com’, premières rencontres de la com’ associative. Retour sur l’événement avec une des organisatrices, Odile Ambry

Quel bilan pouvez-vous tirer de cette toute première réunion des Bancs de la com’? Quelles conclusions en tirez-vous.
Nous pouvons véritablement parler de succès car cette première édition, préparée par une toute jeune association dans des conditions un peu artisanales, a réuni plus d’une centaine de personnes.  La grande majorité d’entre elles (90% pour être exact) s’est déclarée satisfaite de la qualité des intervenants, et surtout des échanges. Nous voulions créer une synergie, rendre ce métier de communiquant associatif visible, et ce fut le cas. Nous pouvons véritablement parler de succès car cette première édition, préparée par une toute jeune association dans des conditions un peu artisanales, a réuni plus d’une centaine de personnes. Les premières conclusions ? Continuer dans cette voie, il reste beaucoup à faire !

 

La rencontre a donné place à une association. Quels en sont les objectifs ?
L’association a pour objectif premier d’aller plus loin dans la reconnaissance de la com associative et de ceux et celles qui la pratiquent. Nous voulons créer un réseau vivant de chargés de communication associative qui organisent des rencontres annuelles nationales, mais aussi régionales, sur des aspects très divers. Les Bancs de la com’ veulent devenir un interlocuteur pour les pouvoirs publics et les financeurs pour les convaincre de la place à donner à la communication dans leurs prévisions budgétaires. Enfin, nous nous proposons de travailler avec des universitaires et leurs étudiants sur le fond et la forme, sur l’avenir de la communication associative. 

Quelles sont vos projets et vos prochains rendez-vous ?
De nouvelles rencontres nationales auront lieu à Paris le 16 octobre 2008, avec un programme diversifié, au plus près des évolutions de la communication. Pour citer quelques exemples, un atelier le matin sur les événements (421 « jours de » pour 365 jours : comment organiser un événement sans passer inaperçu) ou l’après-midi sur la communication et le marketing (Quand la com’ associative doit vendre…).
En attendant octobre, nous allions utile et agréable avec des apéros débats à Paris, ouverts aux non-adhérents.

Les deux rendez-vous à venir : 
Jeudi 20 mars : Externaliser la communication ou comment travailler avec des agences et consultants externes.
Jeudi 22 mai : Quelles attentes des médias par rapport aux professionnels de la communication associative ? Quelles relations instaurer ?

Comment rejoindre votre association ? Quelles sont les conditions à remplir, le tarif d’adhésion? 
L’adhésion est annuelle, coûte 20 euros. La seule condition est d’être dans la profession. Pour s’inscire, on peut remplir le bulletin d’adhésion, qui est en ligne : www.bancsdelacom.org

Contact :
Tél : 01 43 66 32 87

Télécharger le compte-rendu de la réunion du 11 octobre 2007 ( – 3,01Mb)

Plus que quelques jours pour s’inscrire à la première rencontre de la com’ associative

Plus que quelques jours avant les Bancs de la Com’, le grand rassemblement des chargés de communication associatif. Cette journée sponsorisée par Categorynet.com, sera l’occasion de faire le point sur les pratiques et les besoins de ce secteur de la communication. Charlotte Dudignac, une des fondatrices des Bancs de la com’ et chargée de communication associative nous rappelle les moments forts de cette journée et les particularités de son métier.

Vous êtes une des fondatrices des bancs de la com’. Pourquoi avoir créé cette structure ? 
Charlotte Dudignac :Parce que la communication est essentielle au monde associatif et que le monde associatif l’oublie trop souvent.
Pourquoi ? Certains invoqueront des contraintes budgétaires avec lesquelles le monde associatif doit objectivement composer mais il me semble que les principales raisons sont davantage d’ordre idéologique. Car si la communication renvoie à la liberté d’expression ; elle renvoie tout autant à la propagande de masse et à la manipulation de la parole ; des conceptions à l’origine de la pensée communicationnelle de la gauche en France ; dont le monde associatif reste l’une des composantes.
La crainte que la communication instrumentalise l’association et prenne le pas sur ses valeurs; la nécessité d’être visible, l’espace public et la critique montante contre les médias peuvent contribuer à faire de la communication en association un objet à la fois terrifiant et fascinant ; peu maturé et infiniment problématique. Ajoutez à cela des budgets souvent réduits qui imposent une certaine inventivité et vous imaginerez alors la position souvent inconfortable dans laquelle se trouvent les chargés de communication en association. Nous étions plusieurs professionnels de la communication associative à partager un certain nombre de constats et à éprouver le besoin de partager nos expériences. C’est donc assez naturellement que l’idée de créer un réseau de chargés de communication associatif pour faire évoluer la place et le rôle de la communication en association s’est imposée.

J’ai mené plusieurs interviews de communicants associatifs. A ma question, qu’est-ce qui vous différencie d’un communicant traditionnel, certains avaient du mal à me répondre. Pensez-vous que le chargé de communication associatif est atypique ? 

Charlotte Dudignac

Charlotte Dudignac: Je crois que le chargé de communication associatif ; tout comme les autres professionnels de ce secteur a la chance de pouvoir vivre de son engagement. De nombreuses personnes ; qui doivent se contenter d’un travail alimentaire ; envient cette situation. Pour autant ; la contre-partie d’un travail socialement valorisé réside souvent dans un sentiment de sur responsabilité. Autrement dit : Etre payé pour défendre les droits de l’homme ; venir en aide aux plus démunis ne donne pas le droit à l’erreur et pour conclure sur votre question ; je dirais que le ou la chargé(e) de communication ont peut être besoin plus qu’ailleurs de prendre du recul sur leur métier car ce dernier est littéralement passionnant !

Les bancs de la com’ organisent sa première rencontre à Ivry ce 11 octobre. Il y a aura de nombreux débats et ateliers. Mais personnellement qu’attendez-vous exactement de cette journée ?
Charlotte Dudignac: J’attends de cette journée un enthousiasme collectif. Si des participants venaient chercher des billes et qu’ils repartent non seulement les poches pleines d’agathes mais surtout avec une idée neuve sur leur métier et avec le sentiment d’avoir tout à gagner à partager et à apprendre en devenant membre des Bancs de la com’ ; cela voudra dire que nos intuitions étaient justes et que l’association les Bancs de la Com’ répond à un besoin fort du secteur.

Pouvez-vous nous dire quels seront les moments forts de cette journée de rencontre ?
Charlotte Dudignac: Je crois qu’il y aura beaucoup de moments riches en émotion. L’intervention d’Eric Dacheux ouvrira le bal et mettra le La. Suivront les ateliers de la matinée qui regorgeront de témoignages et impliqueront l’ensemble des participants. Je pense que le sentiment d’être dans le même bateau sera partagé. L’après midi sera le temps de la synthèse et des perspectives. Qu’avons-nous appris? Est-ce qu’on continue ensemble et pour faire quoi sont des questions qui seront posées et que j’attends avec impatience.

La date limite des inscriptions est fixée au 5 octobre. Est-il encore possible de s’inscrire ? 
Charlotte Dudignac: La réponse est oui ! Afin de donner au plus grand nombre la possibilité de participer à cette journée; les participants pourront s’inscrire et régler leur participation sur place.

 

Les Bancs de la com’ : un communicant au carrefour de 70 pays

Ce 11 octobre à Ivry auront lieu les premières rencontres des chargés de communication associatifs. Categorynet.com, partenaire de l’événement, a proposé à cet effet plusieurs portraits de communicants. Dernière rencontre avant l’événement avec Salvatore Parata, EU officer dans l’ONG Terre des Hommes.

Pouvez-vous nous présenter rapidement votre organisation et votre rôle au sein de celle-ci ?
Terres des hommes est une organisation qui traite des droits de l’homme et particulièrement des droits de l’enfant. Nous sommes basés dans 9 pays européens. Notre secrétariat général est à Genève et nous possédons un bureau de liaison à Bruxelles, d’où j’opère.
Je joue un rôle de liaison au sein de l’organisation. Je suis impliqué dans la communication inerne avec mes collègues directs mais je fais également le liens avec mes collègues des bureaux étrangers ainsi qu’avec l’ensemble d’ONG partenaires présentes dans 65 à 70 pays. Au total, avec toutes ces ONG, ce sont quelque 1.200 projets liés aux droits de l’homme sur lesquels nous sommes actifs !

Travailler avec autant de pays, de partenaires doit être très complexe…
C’est en effet assez compliqué. Il faut tenir compte des décalages horaires, des différentes approches culturelles. Mais aussi de la langue. La langue véhiculaire est l’anglais mais tous nos correspondants ne parlent pas l’anglais ou ne se sentent pas à l’aise pour s’exprimer dans cette langue. Pour le reste, nous utilisons de nombreux outils comme l’email, les sites web, les mailings listes afin de maintenir une communication permanente entre nous.

Quelles sont pour vous les grandes difficultés de votre métier de communicant associatif ?
Il y a deux grandes difficultés qui sont, à mon sens, des défis. Je travaille énormément avec les institutions européennes. De ce fait, dans nos relations avec les fonctionnaires, nous avons tendance à adopter un langage institutionnel. Or lorsque l’on communique avec la société civile, on doit utiliser un langage compréhensible par tous. La difficulté est donc de pouvoir communiquer avec les fonctionnaires tout en gardant un jargon simple et accessible pour notre public.
La deuxième difficulté est la communication interne. Il est difficile de communiquer de manière fluide avec 70 pays différents. Il faut synthétiser les informations que nous recevons et les rendre pertinentes pour chacun de nos partenaires ou collègues. Par exemple, il est parfois difficile d’adapter la masse d’informations sur la législation européenne ou les nouveaux décrets, et de transmettre tout cela à un collègue au Sri Lanka en faisant en sorte que celui-ci comprenne rapidement l’intérêt de cette information pour son activité quotidienne. Il y a un immense travail d’adaptation, de vulgarisation et de localisation qui n’est pas toujours facile.

Plus d’infos :
Bancs de la com’ : www.bancsdelacom.org
Terre des Hommes : www.terredeshommes.org

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