Les associations ont-elles besoin d’une marque ?

Bancs de la com’: Anne Battestini est docteur en sciences du langage et experte de l’analyse sémiolinguisitique. Elle participe à la table ronde des Bancs de la com’ «les spécificités de la communication associative». Elle s’interroge ici sur la notion de marque et sur les besoins du monde associatif dans ce domaine. Quelle marque pour quelles valeurs ? Quels étapes de construction ? Quels besoins réels pour les associations ? Des propos recueillis par Odile Ambry, co-présidente des Bancs de la com’.

Comment définir une marque ?

Le travail est bien le même pour toutes les marques. Il s’agit d’instaurer les limites de son territoire d’expression et de légitimité. Ainsi, il faut bien identifier :

* qui l’on est (son éthique)
* les relations que l’on instaure avec son public
* les valeurs que l’on porte (et qui vous portent)
* les bénéfices offerts à son public.

Par ailleurs, il importe de prendre en compte les symboles repères qui permettent d’identifier la structure. Enfin, il faut veiller à ce que toutes les formes d’expression soient en cohérence.

Doit-on poser des limites à une marque associative, par rapport à une marque corporate ?

Il n’y a pas de limite à une marque associative. Dès lors qu’elle préserve et entretient une éthique, c’est-à-dire une parole, un positionnement, une opinion, ou même une idéologie.

La différence ? Justement, c’est l’idéologie. L’entreprise vend soit un service, soit un produit. Le Secours catholique, Handicap international, etc sont des associations qui ne vendent rien, mais qui vivent des dons. Elles s’appuient sur l’altruisme qui est une forme d’idéologie et doivent séduite leurs « clients » pour rendre service à d’autres.

La marque est un signe de fabrique où l’on retrouve une histoire ; et plus elle est forte, plus elle a des symboles. Elle est installée comme référent.

Un exemple d’une marque installée ?

J’en prendrai deux.

La Croix Rouge et Adriana. D’une part, un symbole fort, le logo de la Croix Rouge. D’autre part, une tenue : un uniforme. Des signes extérieurs qui permettent d’identifier l’objet, la marque. Prenons la tenue : la Croix Rouge s’est faite pendant la guerre. Cette tenue reste militaire avec une icône qui est à l’opposé de tout ce qui peut représenter la guerre ; Adriana représente le renouveau !

L’UFC Que choisir. L’association vend un produit et se trouve dans un marché concurrentiel. Dans lequel on ne voit pas forcément qu’il y a une association, donc une certaine éthique. Ils ont choisi d’éditer un mensuel, qu’on achète et qui est face à 60 millions de consommateurs, proche de l’Etat. Comment vivre de cette marque ? Comment rester dans un marché concurrentiel et subir la loi du marché – tout en gardant son indépendance.

En conclusion, je dirais qu’une marque associative, c’est une pensée, qui s’exprime de telle façon que ce soit le public qui s’y retrouve. Avoir une marque, c’est avoir une force pour être identifié.

La prochaine édition des Bancs de la Com’ – 3èmes rencontres de la communication associative – a lieu à Paris ce 15 octobre 2009.  

Les Bancs de la Com’: seconde édition

Le 9 octobre 2008 a lieu la seconde édition de la rencontre des professionnels de la communication du milieu associatif. Les Bancs de la com’ a comme volonté de réunir les chargés de communication du monde associatif afin de réfléchir aux spécificités de leur profession. Mais plus qu’une simple journée de rencontre, les Bancs de la com’ se présentent comme les premiers pas d’une association des chargés de com’ associatifs. Rencontre avec une des organisatrices, Odile Ambry. 

L’an passé, vous organisiez la première édition des Bancs de la Com’. Quel bilan pouvez-vous tirer de cette toute première réunion des Bancs de la com’? 
Nous avons pu valider le pari ! Car nous pouvons véritablement parler de succès : cette première édition, préparée par une toute jeune association dans des conditions un peu artisanales, a réuni près de 120 personnes réunies à Ivry-Sur-Seine, des partenaires prestigieux et enthousiastes, des intervenants ravis de partager cette première aventure. Nous voulions créer une synergie, rendre ce métier de communiquant associatif visible, et ce fut le cas.

Quels retours avez-vous eu de la part des participants ?
Selon le questionnaire distribué et rempli sur place, plus de 80% des participants se sont montrés satisfaits ou très satisfaits de l’événement, de la qualité des intervenants, et surtout des échanges. Composés majoritairement de femmes d’une moyenne d’âge de 35 ans, les participants représentaient les différents secteurs du monde associatif, occupaient des postes aux titres hétérogènes et cumulaient souvent plusieurs fonctions. Les relations presse constituent la mission principale des chargés de communication associatifs, suivis par l’animation, la dynamisation et la fidélisation du réseau.

Les chargés de communication des associations sont-ils vraiment différents d’un chargé de communication classique ?
Oui tout à fait. Ce sera d’ailleurs un des sujets abordés lors de notre rencontre. La communication associative est réellement différente de la communication d’entreprise. Nous allons discuter de ces différences, mais aussi tâcher de définir comment professionnaliser le secteur de la communication associative.

Le 9 octobre, une seconde édition des Bancs de la Com’ aura lieu. Pouvez-vous nous rappeler les objectifs de cette journée ? 
L’idée est de valider en une journée d’échange, l’importance d’une rencontre des chargés de communication associatifs et de faire prendre conscience à chacun des communicants que leur situation individuelle recouvre des problématiques collectives. Le thème de la séance plénière de cette année est « Face à la concurrence du secteur marchand, comment vendre son projet associatif ? ». Nous proposons également une multitude d’ateliers : Finance ta com ! ; 421 « jours de » pour 365 jours : comment organiser un événement sans passer inaperçu ? ; La com’ de lobbying et de plaidoyer ; Parrain / Marraine, le sésame des médias ; Le “miracle” Internet ; La communication en réseau ou les limites de la coopération ; Offensives de com’ : com pertinente ou impertinente?

Rappelons que ces deuxièmes rencontres nationales des Bancs de la com’ sont ouvertes aux chargés de communication du monde associatif, quel que soit la taille des associations. La condition sine qua non est que ces associations aient quelqu’un en interne pour gérer leur communication.

En résumé :
Jeudi 9 octobre à la MAS (Maison des associations de solidarité) dans le 13ème arrondissement de Paris, de 9h à 18h. 
Le tarif de participation à la journée est de 100 euros pour les adhérents et 150 euros pour les non adhérents.
Clôture des inscriptions : 3 octobre

 

 

Les Bancs de la com’ : bilan et perspectives

Le 11 octobre 2007 avaient lieu à Paris les Bancs de la com’, premières rencontres de la com’ associative. Retour sur l’événement avec une des organisatrices, Odile Ambry

Quel bilan pouvez-vous tirer de cette toute première réunion des Bancs de la com’? Quelles conclusions en tirez-vous.
Nous pouvons véritablement parler de succès car cette première édition, préparée par une toute jeune association dans des conditions un peu artisanales, a réuni plus d’une centaine de personnes.  La grande majorité d’entre elles (90% pour être exact) s’est déclarée satisfaite de la qualité des intervenants, et surtout des échanges. Nous voulions créer une synergie, rendre ce métier de communiquant associatif visible, et ce fut le cas. Nous pouvons véritablement parler de succès car cette première édition, préparée par une toute jeune association dans des conditions un peu artisanales, a réuni plus d’une centaine de personnes. Les premières conclusions ? Continuer dans cette voie, il reste beaucoup à faire !

 

La rencontre a donné place à une association. Quels en sont les objectifs ?
L’association a pour objectif premier d’aller plus loin dans la reconnaissance de la com associative et de ceux et celles qui la pratiquent. Nous voulons créer un réseau vivant de chargés de communication associative qui organisent des rencontres annuelles nationales, mais aussi régionales, sur des aspects très divers. Les Bancs de la com’ veulent devenir un interlocuteur pour les pouvoirs publics et les financeurs pour les convaincre de la place à donner à la communication dans leurs prévisions budgétaires. Enfin, nous nous proposons de travailler avec des universitaires et leurs étudiants sur le fond et la forme, sur l’avenir de la communication associative. 

Quelles sont vos projets et vos prochains rendez-vous ?
De nouvelles rencontres nationales auront lieu à Paris le 16 octobre 2008, avec un programme diversifié, au plus près des évolutions de la communication. Pour citer quelques exemples, un atelier le matin sur les événements (421 « jours de » pour 365 jours : comment organiser un événement sans passer inaperçu) ou l’après-midi sur la communication et le marketing (Quand la com’ associative doit vendre…).
En attendant octobre, nous allions utile et agréable avec des apéros débats à Paris, ouverts aux non-adhérents.

Les deux rendez-vous à venir : 
Jeudi 20 mars : Externaliser la communication ou comment travailler avec des agences et consultants externes.
Jeudi 22 mai : Quelles attentes des médias par rapport aux professionnels de la communication associative ? Quelles relations instaurer ?

Comment rejoindre votre association ? Quelles sont les conditions à remplir, le tarif d’adhésion? 
L’adhésion est annuelle, coûte 20 euros. La seule condition est d’être dans la profession. Pour s’inscire, on peut remplir le bulletin d’adhésion, qui est en ligne : www.bancsdelacom.org

Contact :
Tél : 01 43 66 32 87

Télécharger le compte-rendu de la réunion du 11 octobre 2007 ( – 3,01Mb)

Les Bancs de la com’ : première rencontre des chargés de com associatifs

Le 11 octobre 2007 aura lieu la première journée de rencontre des professionnels de la communication du milieu associatif. Les Bancs de la com’ a comme volonté de réunir les chargés de communication du monde associatif afin de réfléchir aux spécificités de leur profession. Mais plus qu’une simple journée de rencontre, les Bancs de la com’ se présente comme les premiers pas d’une association des chargés de com’ associatifs. Rencontre avec une des organisatrices, Odile Ambry.

Pouvez-vous nous présenter votre initiative ?
Les Bancs de la com’ sont des rencontres destinées aux chargés de communication du monde associatif (assocations de toute taille). La condition sine qua non c’est que ces associations aient quelqu’un en interne pour gérer leur communication.
L’idée est de valider en une journée d’échange, l’importance d’une rencontre des chargés de communication associatif et de faire prendre conscience à chacun des communicants que leur situation individuelle recouvre des problématiques collectives. Nous avons sélectionné deux grands thèmes pour les rencontres plénières : « la place et le rôle du chargé de communication au sein des structures » et, pour la seconde séance plénière, « Les propositions des Bancs de la Com’ ». Il y aura quatre ateliers : “la communication en réseau”, “la communication de crise”, “les relations presse” et “les relations publiques”.

Les chargés de communication des associations sont-ils vraiment différents d’un chargé de communication classique ?
Oui tout à fait. Ce sera d’ailleurs un des sujets abordés lors de notre rencontre. La communication associative est réellement différente de la communication d’entreprise. Nous allons discuter de ces différences, mais aussi tâcher de définir comment professionnaliser le secteur de la communication associative.

D’autres projets ?
A terme, l’objectif des Bancs de la com’ est d’agrandir le cercle des communicants afin de créer un réseau de professionnels de la communication associative afin de réfléchir au métier, etc.

En résumé
L’événement aura lieu le jeudi 11 octobre à Ivry de 9h00 à 17h00. 
Les rencontres sont payantes à hauteur de 120 € pour les inscriptions avant le 5 septembre, 150 € au-delà de cette date limite. Le déjeuner est inclus.

Plus d’infos :
www.bancsdelacom.org 

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