Y a-t-il une seule manière de pratiquer des relations presse ? Certainement pas. Marie-Line Georges, qui travaille à la communication d’une entreprise de gestion de centres d’appels, a une approche et une vision assez différentes, où le marketing prend une place importante. Elle nous en parle. Entretien.
Quelle est votre approche de la pratique des relations presse ?
J’ai appris les relations presse à ma façon, puisque j’ai à la base une formation en management (EFAP). Je me suis rendue compte que l’image que l’on donne du métier – celle de l’attachée de presse pendue au téléphone par exemple – était fausse. On peut exercer les RP d’une manière tout-à-fait différente.
C’est-à-dire ?
J’utilise les mêmes outils que les autres. La démarche est la même. Mais surtout, je réalise une veille concurentielle très utile. Je lis beaucoup ce qui se fait chez les concurrents (articles de presse), pour en faire ressortir les messages phares que je recoupe, et je me nourris de cela pour ensuite placer mon message. Les résultats sont bons. Le problème des agences aujourd’hui, probablement, est qu’elles travaillent avec beaucoup de clients et perdent en qualité. Notre société a travaillé 6 mois avec une agence, qui garantissait un nombre important de retombées, mais qui n’était pas toujours réactive avec les journalistes sur certains sujets.
Le marketing et les relations presse sont donc compatibles ?
Oui, les relations presse font partie du marketing mix. Le marketing, on doit y être. Les agences cloisonnent trop les relations presse. Chez nous, on travaille beaucoup sur le hors-média (marketing direct, petits-déjeuners,…) mais nous faisons suivre les évènements aux journalistes, qui peuvent être intéressés.